Paroles
La rumeur
Je
suis mort de la grippe A
L'amour en CDD
Singing out
Les filles des
chèques postaux
Les yeux noirs
8ème Sigma
L'île
d'autrefois
Eyjan forna
Capital
Ambitiocratie
Le mouton
de l'espace
J'laisse
couler l'eau
Leurs maris
Le
fournisseur de haine
La fatigue
Shooting star
Elle court, se déverse alentour, il n'y a pas de recours car c'est
la rumeur (c'est la rumeur)
Autour les esprits elle laboure, de ses serres de vautour, eh mais
c'est la rumeur (c'est la rumeur)
Elle émeut les purs, les bons et les crédules,
elle ravie à l'envi les cons et les crapules,
elle éclabousse, calomnie, souille et diffame.
Zigzag tongue in a piggy rag pong
Elle glisse, en nos corps elle s'immisce, la manipulatrice qu'est la
rumeur (c'est la rumeur)
Elle tisse une toile en coulisse, irradie sa malice, voici la rumeur (c'est la rumeur)
3, 2, 1, c'est
parti,
premiers pas, premières griffes et c'est déjà le doute,
direction déjà prise, elle a tracé sa route,
ça commence à distance, en dormance et avance, puis s'élance en
partance, transhumance ou errance,
elle balance sa potence en cadence, en constance, sans latence, joue
ses stances dans la danse,
l'appétence est intense, sa puissance - évidence - est immense,
elle engeance une audience, ensemence les consciences,
ni silences, ni license dans son efflorescence,
elle dispense l'offense en tous sens, sans nuances, ni carences, ni
prudence,
se dépense à outrance avec récurrence, rémanence, redondance,
abondance, ingérence, fulgurance,
avec indécence, irrévérence,
avec insolence, outrecuidance,
jusqu'à échéance (elle te tance)
oui, à l'échéance (elle te tance)
pas de chance
Elle court, se
déverse alentour, il n'y a pas de
recours car c'est la rumeur (c'est la rumeur)
Autour les esprits elle laboure, de ses serres de vautour, eh mais
c'est la rumeur (c'est la rumeur)
Elle émeut les purs, les bons et les crédules,
elle ravie à l'envi les cons et les crapules,
elle éclabousse, calomnie, souille et diffame.
Zigzag tongue in a piggy rag pong
Elle glisse, en nos corps elle s'immisce, la manipulatrice qu'est la
rumeur (c'est la rumeur)
Elle tisse une toile en coulisse, irradie sa malice, voici la rumeur (c'est la rumeur)
Non, non, non,
j'y crois pas,
on veut m'noyer, c'est quoi tout ça ?
On m'fait dire n'importe quoi,
on m'fait faire je ne sais quoi.
Tu t'étioles, you
know
tu te glaces, you know
au vitriol, you know
tu trépasses, you know
tu es livide, you know
elle est morbide, you know
Elle s'appelle "
on ", s'habille en noir,
n'a pas de nom, n'a pas d'histoire.
Elle racole, you
know
et t'encrasse, you know
elle te viole, you know
et te casse, you know
elle est perfide, you know
quand elle te vide, you know
Madame est noire
d'un sang rouge aride,
lame ♠ la tide.
Ses ♣ous de plma a
l'ota débondé.
Je suis le sept, j'n'ai pas la main, elle a tous les atouts, j'n'ai rien
que mon innocence à revendre contre le rachat d'un Cassandre.
Elle court, se
déverse alentour, il n'y a pas de
recours car c'est la rumeur (c'est la rumeur)
Autour les esprits elle laboure, de ses serres de vautour, eh mais
c'est la rumeur (c'est la rumeur)
Elle émeut les purs, les bons et les crédules,
elle ravie à l'envi les cons et les crapules,
elle éclabousse, calomnie, souille et diffame.
Zigzag tongue in a piggy rag pong
Elle glisse, en nos corps elle s'immisce, la manipulatrice qu'est la
rumeur (c'est la rumeur)
Elle tisse une toile en coulisse, irradie sa malice, voici la rumeur (c'est la rumeur)
La putride inonde
l'avenue, morve dans les allées,
crache aux porches des rues puis prend les escaliers. La boue noire de
ses bottes ébruite les couloirs, pousse la porte ouverte du paillasson
blafard qui n'en reviendra pas (même après mille
lessives). Ses traces indélébiles ne s'effaceront pas, comme la
cicatrice qui balafre mon bras. Elle éreinte ses victimes mais elle ne
m'aura pas. Elle peut pourtant blesser, rendre fou, suicider, chacun
d'entre nous sous ses coups répétés. Mais non, non, non, non, non, elle
ne m'aura jamais, je lui tordrais le cou sans jamais l'arrêter. Elle
voudra me poursuivre mais je ne la fuirai pas, et pour la ridiculiser
je lui tendrai les bras. Son cimetière s'emplit de pauvres gars
honnêtes, de filles immaculées qu'elle a salis sous nos fenêtres. La
rumeur est la mère de nos atrocités, n'écoutez pas son chant funeste,
ses crécelles empourprées.
Elle court, se
déverse alentour, il n'y a pas de
recours car c'est la rumeur (c'est la rumeur)
Autour les esprits elle laboure, de ses serres de vautour, eh mais
c'est la rumeur (c'est la rumeur)
Elle émeut les purs, les bons et les crédules,
elle ravie à l'envi les cons et les crapules,
elle éclabousse, calomnie, souille et diffame.
Zigzag tongue in a piggy rag pong
Elle glisse, en nos corps elle s'immisce, la manipulatrice qu'est la
rumeur (c'est la rumeur)
Elle tisse une toile en coulisse, irradie sa malice, voici la rumeur (c'est la rumeur)
Et si un doux
matin elle vient vous secouer, il
pleuvra sur vos draps blêmes des larmes acérées.
Zigzag tongue in a piggy rag pong
Et là, vous la connaîtrez nue, mais il sera trop tard
car jusqu'alors vous l'avez crue, sans la buée du regard.
Je suis mort de la grippe A
le virus m'a fait tomber
pour moi ce monde animé a cessé
d'exister, voilà, je suis décédé
Je n'serai plus jamais heureux
moi qui était caporal-chef
fini, ma belle et sa quête du point G
et les glaces chocolat-pistache
Je suis mort de la grippe I
sur ma tombe gravez « ci-gît »
et « il n'fera plus jamais caca »
et « il n'aura plus besoin d'elle »
elle qui m'aime
mais je pars sans haine
Je suis mort de la grippe O
non, elle ne m'a pas loupé
pas vacciné, je l'ai eu dans le …
oh le traître ARN délétère
Si j'avais été Rudolf Hess
je l'aurais bien mérité
mais moi, on ne m'en a jamais voulu
du temps où je vivais
Ils sont morts de la grippe W
qu'ils s'appellent lambda ou X
maliens, birmans, swahili, grecs
par millions à crier qu'on les aide
et qui aiment
leurs frères, leurs enfants, leurs mères
Ils sont morts du choléra
du palu ou de la dengue
on sait comment éradiquer tout ça
mais on n'en fait pas plus, c'est dingue
Je vais
t'aimer en CDD
mais j'serai ton amant à plein temps.
Je te prêterai mes secrets,
mords dans ma vie à pleines dents.
Mais
ne t'fais pas d'illusions,
il n'est pas de passion illimitée.
A la fin, tôt ou tard,
j'aimerais qu'on se sépare en amitié.
Ne sois
pas décontenancée,
l'amour se cueille au présent.
Il finira par se faner ;
nous n'irons pas faire semblant.
Car
ne t'fais pas d'illusions,
il n'est pas de passion illimitée.
Ca n'sera pas un échec,
pour peu qu'on s'quitte avec sérénité.
On
n'est pas faits pour vivre vieux,
on ne peut pas passer à deux l'éternité.
Je veux
t'aimer à satiété,
avec éclat, sans bague au doigt.
Je te promets fidélité ;
toi sous ton toit, moi chez moi.
Mais
ne t'fais pas d'illusions,
il n'est pas de passion illimitée.
Dévore donc mes chairs,
toi ma bouche éphémère, mes cinq étés.
Je t'ai
aimé en CDD ;
on a passé du bon temps.
Il est fini notre CDD ;
j'prends mon tiers temps et j't'attends ...
... toi, mon prochain CDD.
Elle n’usait
pas de crayons
pour écrire
ses chansons
d’alors
sur des
mélodies en anglais.
Anglais
baragouiné :
“ When i
live in expectation
you
ravish me in a glimpse
like the
higher light of blue“
Elle n’avait
pas de solfège
pour annoter
ses arpèges
et
accords ;
pour retenir
ses musiques
à l’abri du
temps qui souffle
dans son
cerveau de gruyère ;
tant de
neurones engloutis
ont éteint
bémols et dièses.
Ces oiseaux
ne restent pas
sur les
portées éphémères.
Ils ne
sifflent pas deux fois
les mélopées
de naguères.
Elle n’avait
pas de raisons
de compiler ses chansons,
d’abord,
et toujours pas plus de crayons
pour capturer ses violons, ‘cause
she was living in expectation.
Time
after time,
i've heard in Bowie’s mind
sound and vision of our story.
Mind
after mind
the edges of past time
play with my empty memory
Elle écrivait
dans la neige
des Fa, des Mi en florilège,
encore,
et, en attendant le printemps,
murmurait doucement :
« Un
jour je réifierais
les airs que j’ai dans la tête.
Ces trois notes de rien du tout,
je les habillerais de fête,
de guitares, de tchoubidou … oua
ou de poudre d’escampette,
s’il faut m’éloigner de vous ».
ten … nine …
eight … seven …
six … five … four … three …
two … one … ignition …
Quatre heures trente au
réveille-matin,
l'oeil est embué,
le regard lointain.
Rejoindre à six heures le turbin,
après le café,
en bagnole, en train.
Les couloirs infinis font claquer les talons.
La nuit noire,sans bruit, mord les conversations.
nettoient les recoins,
blanchissent le temps.
L'aube égratignée du Mont-Blanc
reprend le témoin,
mange les écrans.
Il est temps d'accueillir le cri des téléphones ;
à présent, quelques rires défient le ciel atone.
Les ordis ronronnent en solo,
entrent dans la danse
et jouent crescendo.
Des bécanes, en zapateado,
vrombissent et cadencent
un binaire tempo.
Un manège haletant se meut sur cinq étages ;
sortilège que l'on, sans cesse, remet sur l'ouvrage.
Mais les filles des chèques postaux ne sont pas des robots.
Les Martine
les Christine
Isabelle
et Marielle
Tamara
Rosalba
Jacqueline
et Catherine
Marie-Pierre
Lucie, Marlène
Béatrice
Corinne, Cathy
Agnès, Line
Odette, Louisette
Geneviève
et Lynda
A la sortie d'école s'enchaînent
repas, repassage ;
sereine rengaine.
Trente-cinq heures deux fois par semaine,
mais deux enfants, tant d'amour,
déjà la quarantaine.
Les instants en capture, hors du commun dédale,
sont moments de peinture, de gym ou de chorale.
Avoir des rêves plein la tête,
à vivre et savourer ;
en faire la conquête.
Ou pour une autre vie peut-être ?
Se les réserver,
loin des oubliettes.
Le soir, tard, quand les mots sont usés, fourbus,
quand les mains tendineuses n'en peuvent plus,
écrire des poèmes en papier, froissé,
pour soi, pour les autres ou pour les jeter.
Oui, les filles des chèques postaux ont leur eldorado.
Jocelyne
et Claudine
Adrienne
et Ghislaine
Hélèna
Hosana
les Christiane
les Sylviane
Anne-Marie
Babette, Monette
Pascale, Chantal
Eliane, Josiane
Marie-Thé
Monique, Annick
Irma, Zaïna
et Françoise
Temps de travail, emploi, salaire
...
Envie d'être heureuse,
de toute manière.
Des luttes unies et solidaires,
belles et généreuses
comme une bouffée d'air.
Travailler toute une vie sans donner son avis,
désolé, aujourd'hui, c'est râpé, c'est fini.
Vouloir agir, participeret briser la gangue
des pensées séchées.
Remodeler, réinventer
des idées qui tanguent
et vont naviguer.
Puis, toutes pour une en féminité, en paix,
pour qu'âme blessée soit réconfortée,
déposer les larmes,
ouvrir ses bras et dire les mots qu'il faut,
chercher un chemin qui nous mène haut.
Car les filles des chèques postaux ont toujours le coeur chaud.
Evelyne
Séverine
puis Armelle
et Joëlle
Marinette
les Colette
Fatima
et Stella
Carole, Nicole
Paulette, Rosette
Sophie, Lili
Michèle, Danièle
Marcelle, Chrystèle
Marie-Lou
Arlette, Hayette
et Yolande
Mireille, Nadège, Solange, Soulef
Eliette, Juliette, Sylvette
Odile, Ingrid, Mériem, Myriam
Pierrette, Linette, Francette
Thérèse, Raymonde, Olympe, Doris
Yvette, Claudette, Lorette
Edith, Brigitte, Fernande, Rolande
Henriette, Jeannette, Lucette
Esther, Eve, Claire
Ginette, Huguette, Josette
France, Claude,
Paule, Marie-Jo
Claudie, Aurélie, Virginie
Maryvonne, Dominique
Yvonne, Simone, Véronique
Conception, Angélique
Andrée, Renée, Audrey, Kripsimé
Bernadette, Nicolette, Antoinette
Elisabeth, Mauricette
Katia, Aïcha, Assunta, Francesca
Annie, Mady, Malorie, Nelly
Maya, Samia, Sadia, Maria Oliva
Dany, Janie, Valérie, Betty
Rachida, Patricia, Farida,
Antimina
Daisy, Fanny, Aniéli, Sylvie
Maryse, Denise, Lise
Louise, Elise, Georgélyse
Hélène, Irène, Fabienne
Aline, Sabine, Franceline
Yolaine, Madeleine, Marylène
Yveline, Sandrine, Jeannine
Jeanne, Liliane, Méliane
Gabrielle, Noelle, Rachel
Anne, Viviane, Suzanne, Marie-Anne
Estelle, Gisèle, Raphaëlle
Muriel, Emmanuelle, Emilie
Marie et toutes les Marie ...
Et les filles des chèques
postaux reviennent en
un écho.
Géraldine
et Nadine
Sabrina
Johanna
les Laurence
les Florence
Nathalie
Elodie
Kaoutar
Nadia, Sonia
Stéphanie
Lucienne, Mylène
Delphine, Céline
Marylise
Gulcan, Hanane
et Cécile
Dans
ses yeux noirs,
je veux me noyer,
perdre pied, m'abandonner.
Dans ses yeux noirs,
à l'ombreux velouté,
je veux fondre comme un sucre dans son café.
Quand dans ses yeux noirs,
je plonge en apnée,
je rejoins les abysses de son calice.
Dans
ses yeux noirs
de sable mouillé,
le temps n'arrive plus à s'écouler.
Dans ses yeux noirs,
un syphon m'a happé,
épousant le champ magnétique de mes pensées.
Quand dans ses yeux noirs,
je plonge en apnée,
je rejoins les abysses de son calice.
Sur ses
yeux noirs,
tous deux perles nacrées,
mes paupières ne se closent jamais.
Sous ses yeux noirs,
tournoyant, hébété,
je me laisse guider par sa gravité.
Quand dans ses yeux noirs,
je plonge en apnée,
je rejoins les abysses de son calice.
C’est de 1963
que le programme MMSigma,
simulateur de souvenirs,
m’a déclenché un « à venir ».
En 2280,
on a du m’raconter la fin.
Mais j’m’en souviens pas.
C’est de 1963
que le programme MMSigma,
simulateur de souvenirs,
m’a déclenché un « à venir »,
jusqu’en 2000 et des poussières,
des heures, des années, des décennies j’espère.
Ma 8ème vie dans l’au-delà
virtuel des programmes Sigma.
En 2280,
on a du m’préciser la fin.
Mais ça m’revient pas.
Sur
l’exponentielle du progrès,
je suis au plus près du foyer,
entre l’asymptote du temps
et celle que trace l’épanouissement.
Ô âges de
révolutions,
de réponses à d’autres questions.
Plus qu’hier et moins que demain,
l’avenir nous tend ses deux mains.
En 2280,
j’ai pas fait un choix anodin.
Et j’le regrette pas.
J’aurais pu me
paramétrer triton
dans des marais nauséabonds,
comme lors de mon 5ème Sigma.
Je f’rais pas la connerie deux fois.
Entre sangsues
et ragondins,
fuyant les ogres sous-marins,
une patte gobée, si peu d’amour,
ce Sigma, heureusement, fut court.
En 2280,
j’ai pas voulu refaire l’malin
J’le sentais pas bien.
Incertaines
fables du zéro et de l’infini
Quelles sont donc les bordures
inachevées de ma vie
Etrange film dont je suis le héros
Etrange film, qu’est-ce, qu’est-ce, qu’est-ce ?
Sont-ils bien
réels ou factices,
mes amis, ma famille, mon fils ?
Vont-ils s’effacer dans le noir
absolu de mon dernier soir ?
Aurai-je
élaboré ces songes
pour faire de la mort un mensonge ?
N’y a-t-il qu’un Sigma ici-bas ?
Celui qu’on n’refait pas deux fois.
En 2280,
J’serai mort et enterré, au moins.
Mais j’en suis pas certain.
En route, en
route …
Car j’en suis pas certain.
En route, en
route …
Car j’en suis pas certain.
En route, en
route …
Vers un 9ème Sigma.
En route, en
route …
Vers mon 9ème Sigma.
En route, en
route …
Vers mon 9ème Sigma.
En route, en
route …
Vers mon 9ème Sigma.
En route, en
route …
Vers mon 9ème Sigma.
En route, en
route …
Vers mon 9ème Sigma.
Champs de lave aux doigts pétrifiés, gantés de
mousse vert pâle, mités d’un brun passé, se répandent dans les vallées
en des nappes rugueuses sous la clarté oblique des beaux jours.
Allant jusqu’à faire fuir le vieil océan d’autour les îlots fécondés.
L’île naît. Œuvre tectonique. Pousse d’atlantique.
Glaciers, comme immobiles, immuables, épousant,
enrobant les sommets escarpés, comme paume de main sur pomme de pin.
Fjords crochus s’arrachant à la mer. Falaises altières et
rebondissantes de macareux.
Fracas des chutes, éructant dans un tohu-bohu de rochers tétanisés à
Dettifoss.
Cascade de fluide nectar lustrant le basalte alvéolé de Svartifoss.
Puis, entre plaines de sables ou déserts de pierres, vertes gorges à la
grasse épaisseur retenant les chevaux allongés.
Failles, lacs lunaires, geysers, cratères béants … jusqu’aux sources
bouillonnantes elle est belle.
Elle est blonde, souriante sous ses toits colorés à en repousser la
grande nuit.
Enfin, le soir, bien avant que la nuit cesse de na pas tomber, elle
raconte les histoires de la jeune histoire de l'île d'autrefois.
Fouler
les laves de mille éruptions
Voir la boue grise en ébullition
Là où semble s’écrire la genèse
Bat une île au cœur de braise
Frôler les langues du Vatnajökull
Toucher le bleu des glaces qu’il sculpte
Là où le ciel ne s’éteint pas
Luit une île aux doux éclats
Filer
les baleines à Húsavík
Ecouter les clameurs de l’arctique
Là où l’océan marque le pas
Mouille une île d’opéra
Flâner entre bleu soleil et bruine
Humer la prairie, fleur d’olivine
Là où l’eau cascade de failles en failles
Rit une île au goût de paille
Fluer dans les sources chaudes, baigner,
Oublier l’hydrogène sulfuré
Là où l’eau est dans tous ses états
Saigne une île de magma
Faucher
le foin des meules d’hiver
Près du bourg aux murs citrons et verts
Là où l’homme se nourrit de foi
Vit une île d’autrefois
Vit une île d'autrefois
Hraunbreiður
með steinrunna fingur, í fölgrænum mosahönskum, flekkuðum fornbrúnu,
breiða úr sér í dölum eins og hrjúfur dúkur undir skáhallri birtu
góðviðrisdaga.
Ganga svo langt að gamla hafið hörfar umhverfis frjóvguð sker.
Eyjan fæðist.
Jarðskorpuverk. Atlantsspíra.
Jöklar, kyrrlátir, stöðugir að sjá, sveipa og hylja bratta tinda, líkt
og lófi hylur köngul.
Kræklóttir rífa sig firðir frá hafi. Hátignarlegir hamrar kvikir af
lunda.
Falla fossar með hvelli, glymja hátt á þyrpingu steinrunninna kletta
við Dettifoss.
Foss úr mjúkum miði gljáfægir stuðlabergið undir Svartafossi.
Og milli sandanna breiðu og grýttra auðna eru gilin græn og gras svo
þykkt að þar leggjast hestarnir værir.
Sprungur, stöðuvötn mánans, goshverir, gapandi gígar … hún er fögur
allt ofan í ólgandi hveri.
Björt yfirlitum og brosmild undir marglitum þökum sem hrinda frá sér
langri nótt.
Og á kvöldin, löngu áður en nóttin hættir að vera björt fram eftir
öllu, segir hún sögurnar úr ungri sögu eyjarinnar fornu.
Fótumtroða hraun eftir þúsund gos
Sjá gráa eðju bullsjóða
Þar sem sköpunarsaga virðist skráð
Slær eyja með glóð í hjarta
Feta sig eftir tungum Vatnajökuls
Snerta bláma íssins sem hann mótar
Þar sem aldrei slokknar á himni
Ljómar eyja mildu skini
Fara eftir hvölum á Húsavík
Hlýða á íshafsins köll
Þar sem sjórinn ræður ríkjum
Liggur draumaeyja
Flakka frá
blásól að blámóðu
Anda að sér engin og steinblóm græn
Þar sem freyðir vatn frá sprungu til sprungu
Hlær eyja sem angar af heyi
Flæða um heitar lindir og laugar,
Gleyma brennisteinsmenguðuvetni
Þar sem vatn er í öllum myndum sínum
Blæðir eyjan hraunflóði
Fanga hey í vetrarforða
Hjá bæ hvar hús eru gul og græn
Þar sem menn nærast af trú á lífið
Lifir eyjan forna
Lifir eyjan forna
Il est capital
de lire le Capital
mais en lettres
capitales
c'est péché capital
qui dans la capitale
vaut peine capitale
«
…ma vie et l’histoire de ma vie c’est de
partir de tout en bas pour aller tout en haut. Il me reste une marche.»
Nicolas Sarkozy. 15 février 2007, La Réunion.
Peut-on
vraiment faire le bien commun
quand on ne voit que son destin ?
Faisant de sa vie une guerre en soi,
marchant sur les autres à grands pas.
Ambitiocratie,
déni de philanthropie,
quand le moi se moque de toi, de toi.
Comment
peut-on aimer son prochain
et jouer des coudes au quotidien ?
Obnubilé par cet objectif :
calife à la place du calife.
Ambitiocratie,
déni de philanthropie,
car le moi se moque de toi, de toi.
Fraternelle,
solidaire, généreuse, amoureuse,
altruiste, humaniste …
C’est ainsi que va la vie.
Mais
comment peut-on faire le bien commun
quand on ne pense qu'à son destin ?
Faisant de sa vie une guerre en soi,
marchant sur les autres sans émoi.
Ambitiocratie,
déni de philanthropie,
et le moi se moque de toi, de toi.
Ambitiocratie, déni de philanthropie,
et son moi se moque de toi, de toi.
Ambitiocratie, déni de philanthropie,
oui son moi se moque de toi, de toi.
Ambitiocratie, déni de philanthropie,
son moi se moque bien de toi, de toi.
Des hologrammes fous sillonnent le rivage,
chantant les rendez-vous de l’aube sur la plage.
L’herbe y est tendre, les fruits lactés et l’eau étrange,
sanguine ou bleue sous la fraîche vapeur d’orange.
Des horlogers rameurs en canoë, kayak,
affrontent avec ardeur le courant, le ressac.
Une rive s’éloigne quand l’autre se rapproche.
Le phare a des lueurs qui syncopent la roche.
Mais que fais-tu ?
Je quitte la maison.
Mais où vas-tu ?
Vers d’autres horizons.
J’veux traverser les mers,
suivre les oies sauvages
de collines en villages.
Les hologrammes flous s’effacent sans ambages,
livrant aux yeux jaloux de curieux marécages.
Les heures semblent s’enliser mais le sable file,
blond et serré entre les paumes malhabiles.
Les horlogers hâbleurs ne croient pas au destin,
aux signes avant-coureurs, ce sont des clandestins.
Leurs embarcations, près des algues qui s’accrochent,
peinent au vent sous l’allant de trop vieux gavroches.
Mais que fais-tu ?
Je quitte la maison.
Mais où vas-tu ?
Vers d’autres horizons.
J’veux traverser les mers,
suivre les oies sauvages
de collines en villages.
Les hologrammes roux, mués en sarcophages,
n’ont cure des rendez-vous de l’aube sur la plage
où l’air est si fluet qu’on y respire guère
que les effluves orangées d’un automne amer.
L’horloger vespéral a noyé son passé
dans le reflux fatal de vingt vagues brisées.
Une rive s’éloigne quand l’autre se rapproche.
Tout autour l’horizon fait figure de reproche.
Mais où vas-tu ?
Je rentre à la maison.
Mais que fais-tu ?
Je pose mon balluchon.
J’veux plus suivre à l’envers
le vol des oies sauvages
de nuages en mirages.
Je suis le mouton d’l’espace,
Je suis le mouton.
Je suis le mouton d’l’espace,
Je suis le mouton.
Il est le mouton d’l’espace,
Il est le mouton …
Tous les matins quand j’me lave les dents
J’laisse couler l’eau
J’laisse couler l’eau
J’sais qu’c’est pas trop intelligent
Pourtant j’suis plutôt écolo
Mais j’aime aller à contre courant
Et faire chier Nicolas Hulot
Quand j’vais chercher mes cigarettes
J’prends mon auto
J’prends mon auto
Le PMU n’est qu’à 100 mètres
J’devrais y’aller sur mon vélo
Mais j’aime fumer en fourgonnette
Et faire chier Nicolas Hulot
Une fois au pieu j’deviens maboule
C’est drôlement beau
C’est drôlement beau
Je laisse briller toutes les ampoules
Et y’a Greenpeace qui veut ma peau
Mais j’aime trop regarder ma poule
Et faire chier Nicolas Hulot
La politique ça d’vient trop dur
Bové Sarko
Buffet Ségo
Je bois pour être toujours sur
De n’pas voter comme un blaireau
Il n’y a qu’une chose qui me rassure
C’est d’faire chier Nicolas Hulot
Les femmes sont toute ma vie
J’aime leurs courbes et j’aime leurs secrets
J’aime leurs regards, j’aime leurs baisers
J’aime leur douceur, j’aime leurs envies
… Et leurs maris
Avant l’amour
c’est comme un rêve
Nos yeux s’emplissent de mille fièvres
Nos bouches réclament d’autres lèvres
J’aime leur désir, j’aime leur folie
… Et leurs maris
Pendant
l’amour c’est irréel
Elles deviennent de plus en plus belles
Je ne peux plus me passer d’elles
J’aime leurs yeux noirs, j’aime leurs cris
… Et leurs maris
Après l’amour
j'suis envahi
De sentiments d’éternité
Serré contre elles j'aimerai mourir
Mais heureusement il faut partir
… Y’a leurs maris
Avec les
femmes j’touche l’infini
Elles font de moi un intello
Sinon j’suis rien qu’un pauvre blaireau
Mais pour le foot et l’apéro
... Y’a leurs maris
La femme qui
partage ma vie
Me plait à la folie
Mais entre nous tout est fini
L’irréparable elle a commis
Elle vient de quitter son mari
... J'reste avec lui
Violence par les puissances
en France et de par le monde
offense à chaque seconde
Outrances et insolence
arrogance abjecte, immonde
la vengeance en est féconde
J'alimente et j'attise toutes les peurs, les haines
je fourbis cent mille millions d'armes que je dégaine
j'veux vous faire oublier la sérénité
je déverse aigreurs et rancoeurs comme une antienne
je ne veux plus voir que des sourires de hyène
avec moi, vos sagesses se liquéfieront
en sueurs froides et ainsi donc …
… je suis le fournisseur de haine
j'refourgue de l'insécurité
la peur, l'angoisse, c'est mon domaine
la rage j'vais vous inoculer
pris d'effroi et terrorisés
vous allez apprendre à cracher
Défiance et manigances
déchéance de l'empathie
indifférence à autrui
Méfiance et surveillance
intolérance, à l'envi
accoutumance au repli
j'ai tout d'un semeur de zizanie, manie
de passer mon temps à montrer du doigt, mépris
je vais faire en sorte que vous stigmatisiez
la poignée de main et le baiser, proscris
de tout « uni » j'exécute la dichotomie
avec moi, la solidarité se rompt
en mille lambeaux d'chair à canons ...
… je suis le chirurgien obscène
je rêve de vous voir divisés
je fais tout pour qu'il y ait gangrène
chez le cadre et chez l'ouvrier
jeunes ou vieux, public ou privé
(femmes, hommes, français ou étrangers)
allez vous entredéchirer
Aime moi
regarde moi
n'aie pas de sentiments
trop préconçus sur moi
Touche moi
ne me crains pas
ne perdons pas de temps
pour nous tenir par le bras
Souffrance, désespérance
ambiance amère, délétère
pestilence de l'atmosphère
stridences en permanence
silence des cris de la terre
errance au coeur des enfers
Je pars vous couvrir de sang, de boue, d'ordures
vous allez gémir et pleurer, ça j'en suis sûr
je n'aurai pas la faiblesse de vous relever
Je parviendrai à vous convertir au « no future »
mais si, vous vous languirez de votre sépulture
et ce ne sont pas les scrupules qui m'étoufferons
l'amour j'le garde pour mes millions …
… je suis le producteur de peine
j'envoie vos enfants au combat
car l'avenir que l'homme sème
se heurte au présent de mes lois
pour pérenniser mes profits
je suis prêt au pire pères maudits
Aime moi
regarde moi
n'aie pas de sentiments
trop préconçus sur moi
Touche moi
ne me crains pas
ne perdons pas de temps
pour nous tenir par le bras
(texte
français de : à la manière de Led Zep)
Elle me dit que c'est dimanche
en me prenant par la manche
et me retient dans son lit.
En me prenant dans ses draps,
elle me chuchote ses mots là
avec envie ...
Oooh, viens,
viens te perdre au fond de moi,
je vais engloutir le temps,
Oooh, suis,
suis les traces de mes pas,
je t'emmène loin devant.
La fatigue, lymphatique amante.
La fatigue, hypnotique, usante.
Elle
m'a déchiré la manche
et l'on n'était pas dimanche
et si loin de la nuit
Elle sait bien que je ne l'aime pas
mais me harcèle chaque fois
que je l'oublie
_
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Oooh, viens,
viens te perdre au fond de moi,
je vais engloutir le temps,
Oooh, suis,
suis les traces de mes pas,
je t'emmène loin devant,
je vais engloutir ton temps,
et tu le regretteras.
La fatigue, lymphatique amante.
La fatigue, hypnotique, usante.
La fatigue, lymphatique amante.
(texte
anglais de : à la manière de Led Zep)
You're
a cross upon a point
when i'm scrutininzing mounts
of your lightning outline
You're a point across the sky
lady maybe you'll be mine
if i keep your track
Oooh, no,
i can't stand losing your face
among a condensed crowd
Oooh, yeah,
i should have no stronger name
the one which fill my mind
I'm crying
I'm crying for you
I'm crying
I'm crying with you
You're
the teacher of my life
when i'm studying breathing quavering
of my asking dry throat
You're my pretty fluffy nurse
but lady maybe you'll be worst
flying by a shooting star
flying by a shooting star
shooting star
_ _
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Oooh, no,
i can't stand losing your face
among a condensed crowd
Oooh, yeah,
i should have no stronger name
the one which fill my mind
the one which fill my mind
the one which fill my mind
I'm crying
I'm crying for you
I'm crying
I'm crying with you
I'm crying
I'm crying with you