cron-bnotes


La rumeur

Je suis mort de la grippe A

L'amour en CDD

Singing out

Les filles des chèques postaux

Les yeux noirs

8ème Sigma

L'île d'autrefois

Capital

Ambitiocratie

Aérophagya

Le mouton de l'espace

Singing in

J'laisse couler l'eau

Leurs maris

Le fournisseur de haine

La fatigue


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Sommaire


La rumeur

(chanson de circonstance - bis)

Musique : décembre 2010
Paroles : février 2011
Samples : " La grippe A " et " L'amour en CDD "

Musique :

Un truc que j'avais dans la tête et qui - comme souvent - me vient sur le rythme du lecteur-trieur. Mais, pour une fois, le phrasé hip hop a persisté après la vacation et pendant de longues semaines. J'allais l'oublier quand les évènements m'ont rattrapé. Pressé par mon actualité, je l'ai arrangé en quelques jours. Pour éviter une perte de temps superflue, j'ai utilisé des samples cron-bniens (on est jamais si bien servi que par soi-même) dépourvus de droit d'auteur. L'enregistrer fut beaucoup plus long : la voix change d'octave en permanence, cela demande une gymnastique que je ne maîtrise pas trop ... et cela s'entend ! (tout comme mon rhume). Il m'a fallu tout recommencer quand je me suis rendu compte que ce qui clochait par dessus tout, c'était la tonalité du morceau trop grave en rapport avec ma tessiture. Au final, la rumeur est un peu bâclée - aux trois-quarts "synthétique" - mais correspond assez à ce que j'en attendais (sauf pour la batterie qui me pose toujours autant de problèmes).
Et pour un meilleur rendu : écoutez au casque et à pleine puissance !

Texte :

J'avais bien envisagé de faire quelque chose de cette petite mélodie qui revenait régulièrement à mes oreilles, mais quoi ? Il me reste encore une vingtaine de morceaux qui végètent faute de paroles. Poser des mots sur les notes n'est pas trop compliqué, mais pour dire quoi ? La dernière fois, le déclic est venu quand j'ai refermé la porte derrière le toubib qui était venu me diagnostiquer la grippe.
Là, c'est une expérience tout aussi pernicieuse qu'un virus qui a réveillé mon apathie. La rumeur venait de me frapper. Tout du moins, l'ai-je croisée en ce mois de février alors qu'elle devait gambader depuis fort longtemps. Un tissu d'inepties et d'insanités dépourvues de tout fondement mais qui suscitait chez certains les suppositions les plus extravagantes (d'autant que chaque participant à la chaîne y introduit ses propres fantasmes). Ceci dit, je n'ai pas été affecté et me surprend à aller au devant de la rumeur. Je trouve même un certain plaisir à l'attraper au collet et à la secouer, ici (sur ce site) ou ailleurs (avec celles et ceux qui ont le courage de me faire part de ce qu'ils ont entendu). Il n'y a pas pire que le silence. Affronter c'est vivre.
Le silence, le repli sur soi, c'est la mort avant la mort ; une longue attente grise et saumâtre. N'oublions jamais que nous n'avons qu'une vie : elle se provoque, se gagne, se modèle de par nos choix, plus encore lorsque nous en avons peu. La vie se forge et les obstacles sont fait pour être franchis. De toute façon, j'ai ma conscience pour moi et ceux qui me connaissent n'auront aucun doute. Et puis, les sottises colportées m'ont fourni gracieusement un thème de chanson intéressant, alors que ce n'est vraiment pas mon fort !

Sommaire


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Sommaire

Je suis mort de la grippe A

(mais dans un autre Sigma, ouf !)

Paroles et musique : novembre 2009
Clip : février 2010

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Sommaire

L'amour en CDD

(chanson de circonstance)

Musique : juin 2007
Paroles : novembre 2007

Musique :

PAGE EN CONSTRUCTION

Texte :

Evidemment, on part toujours pour un CDI ; ça va de soi.
Et parfois on y arrive ; c'est moins courant.
Je n'en suis pas là mais ne perds pas espoir.

Car, ici, le propos n'est pas pessimiste. Il n'est pas non plus le fruit d'une intense méditation sociologique. Il se contente de servir avec pragmatisme un objectif très limité : dédramatiser la séparation pour celui ou - en l'occurrence - celle qui la subit (dans le couple, faut-il préciser - je ne parle pas des enfants, de la famille et de l'entourage).
Chanson fonctionnelle, donc ! ... Et de circonstance.

"Regarde autour de toi, nous ne sommes pas les seuls à nous séparer, ... l'amour biologique ne dépasse pas trois ans
(1) , ... ensuite il y a l'implacable usure du temps, ... et, devant nous, restent encore trois, quatre, six décennies à vivre !"
Bon, j'admets qu'il y a plus pointu comme argumentation. On pourra toujours me rétorquer - a juste titre - que l'amour a d'autres ressorts qu'une échelle de temps ou une batterie de phéromones ...
Mais je préfère rester concentré sur l'idée que la séparation n'est pas un échec et que ,dès lors, on doit pouvoir se quitter en amitié.
Car curieusement, la séparation aboutit souvent à une négation de l'amour vécu antérieurement. Cette amertume, conséquence d'une blessure, n'est pas objective. Elle postule qu'il y a eu erreur au départ. Mais s'aimer n'est jamais une erreur ! L'erreur c'est la croyance au mythe de l'amour pur et éternel ; amour rare dans nos vies bien que profus en art et littérature.
Quoi qu'il en soit, on aura passé du bon temps(2). C'est bien le minimum qu'on puisse affirmer et, plus encore, retenir.

La vie en commun tue l'amour, j'en suis désormais convaincu. La passion ne peut perdurer sans de brèves mais régulières coupures dans la relation ni espace domestique à soi. Faire ensemble les mêmes choses au même moment au même endroit - besoin intense initial - transformera bientôt l'amour en aliénation. On veut tant s'aimer, se voir, se parler, se toucher ... puis on finit par se marcher dessus.
Reste alors à rompre le contrat ou se résoudre à faire semblant.
A moins qu'on ait opté pour le toi sous ton toit, moi chez moi, mode de vie plus onéreux mais a priori durable. En tout cas, si la passion s'effrite cela se traduira non par une rupture mais, plus progressivement et plus naturellement, par de moindres contacts, au gré de l'un, de l'autre ou du "couple".
Parallèlement, d'une vie conjugale ou maritale rompue peut s'ensuivre une continuation dans la relation - sous d'autres formes, certes, mais qui peut être tout aussi riche, voire plus. La marque d'une séparation "réussie".

Je te promets fidélité : s'aimer sans vivre ensemble, comme des amants se retrouvant sans cesse, n'entame t-il pas la fidélité(3) du couple atypique ?
A l'opposé de l'illusion sécuritaire que fournit le mariage, le couple sans bague au doigt et "non cohabitant" aura tendance à être plus soucieux du lien amoureux dont la précarité est mieux perçue et consentira d'autant plus d'efforts que ceux de la vie commune sont allégés. Isn't it ?

Mais, me diriez-vous, lorsque l'enfant paraît ?
La question se posera alors différemment. Sans doute faudra t-il s'adapter pour lui permettre de grandir et s'épanouir avec ses parents. Sans doute conviendra t-il d'agir avec objectivité, discernement et plasticité, en dehors de toute position de principe, quelle qu'elle soit.


(1) : la neurobiologiste Lucy Vincent décrit l'amour comme une adaptation apparue chez homo sapiens dans le cadre de la sélection naturelle. Par exemple, des odeurs ou d'autres signaux moléculaires créent une véritable addiction entre partenaires. Des mécanismes cérébraux altèrent même la perception de l'autre en en gommant ses défauts ... pendant un temps !
Dans la nature 3 ans suffisent pour que l'autonomie naissante de l'enfant ne nécessite plus deux parents ... Ainsi, quand je chante mes cinq étés, je ne fais que rajouter une petite marge : on n'est pas des sauvages ! (Et perso, c'est ... quinze).

(2) : je sais Sylviane, tu n'as pas aimé cette phrase trop prosaïque à ton goût. Je ferais mieux la prochaine fois.

(3) : au sens premier du terme, soit "la constance dans son attachement, dans ses relations" : un chien peut être fidèle ; on est fidèle à ses engagements ...
Et non pas comme on l'entend systématiquement : "refus d'adultère" ou "exclusivité sexuelle", qui sont des significations particulières, donc appauvries et réductrices lorsqu'elle sont comprises comme étant le sens général.

Sommaire


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Sommaire

Singing out

(autobiomusicographie)

Musique : 2006 (1981 pour le break)
Paroles : 2006

Avant-propos :

Tous les morceaux appelés à intégrer définitif ont été composés sur deux périodes bien distinctes : l'une - échevelée, tendre et insouciante - antérieure à la fin des années 80 (disons 77/87), l'autre - moins chevelue mais tout aussi tendre - débutant autour de 2004/2005.

Entre deux, des activités professionnelles, universitaires, syndicales, domestiques, culturelles, sexuelles, informatiques, éthyliques, sportives, parentales ou encore numismatiques.
Et musicales ? Au compte-gouttes ...
D'ailleurs la guitare (sèche) sèche. Le synthé tombe dans le comas (lorsque j'ai voulu le tirer de sa longue léthargie, sa mémoire interne s'était évaporée).
A l'époque, il n'y a guère que la Mano Negra qui parvient à mes oreilles, à me faire chantonner sous la douche et faire frémir mes phalanges engourdies.

Pour autant, la passion est encore présente, terrée sous l'effervescence du quotidien ou, à l'opposé, plombée par la torpeur ambiante.
Le besoin de la faire vivre pleinement est bien là !
Mais c'est une tâche immense. Alors, je reporte au lendemain puis à l'année suivante. Au final, près de deux décennies étiolent le projet initial.

Projet ? Tâche immense ?

C'est qu'il ne s'agit plus d'échafauder des accords sur des chansons en transit dans mon cerveau de gruyère
(1).
Il faut en faire quelque chose de concret et palpable, pérenne et audible. Un "objet" musical qui survivra à l'oubli : Un jour je réifierais les airs que j'ai dans la tête.

Pour cela, il faut déjà rendre un devoir de mémoire : tirer un fil par le bout du neurone et en faire venir toute la mélodie. Une vingtaine de morceaux seront ainsi repêchés (dont l'obscurantiste, ambitiocratie, les filles des chèques postaux, le mouton de l'espace, 8ème Sigma et tous ceux qui n'ont encore ni titre ni paroles). D'autres ne reviendront jamais. Perdus, noyés, engloutis. C'est le cas de tout ce qui a été composé au piano(2).
Voilà ce qui arrive quand on a pas de solfège pour annoter ses arpèges et accords.

Ensuite ... écrire des paroles !
Car jusqu'alors, je faisais du yaourt, baragouinant les syllabes qui sonneraient le mieux sur la mélodie. Souvent de l'anglais sans queue ni tête.
Mais qu'aurais-je pu écrire à 20 ans ? Je n'ose l'imaginer ! Rimbaud ne sommeillait pas en moi ; sinon, avec deux trous rouges au côté droit.

Enfin, des arrangements vont prendre forme sur le séquenceur du synthé et être complétés par l'enregistrement des guitares et voix.
Le mixage sur K7 des 4 pistes doit absolument éviter la bouillie sonore.

Peu à peu, et tardivement, définitif prend forme. Le projet n'en est plus un : c'est désormais une action qui perdure.

Texte :

Une nana compose des chansons qu'elle garde pour elle ; jusqu'à les oublier. Secrètement, elle rêve de leur donner consistance en les enregistrant ... toutefois, singing out est une chanson autobiographique.
Je l'ai écrite à la troisième personne parce que c'est une histoire que nous sommes très nombreux à partager. Mais aussi par pudeur, usant de poudre d'escampette , cette matière première du masque cron-bneu.

Musique :

Musicalement, singing out me paraît être la chanson la plus "académique" de mon répertoire (je n'ai pas dit "ma préférée"). Elle me semble être la plus harmonique au sens strictement technique du terme : je pense plus particulièrement à l'articulation accords/basses du thème principal ("un jour je réifierais ...").

Le break ("time after time ...") est une vieille mélodie (1981 ?) inutilisée. Je l'ai donc inclus ici, un quart de siècle plus tard.
Son tempo me fait penser au "All the madmen" de Bowie (d'où sa citation plus un petit clin d'oeil dans l'arrangement).

Post scriptum :

Ah oui ! Pourquoi "singing out"(3) ?
Par analogie avec le "coming out" consistant à déclarer son orientation sexuelle à la face du monde.
Ici, cela signifie simplement : "ben voilà, je fais des chansons".

Et c'est pour cette raison que singing out ouvre définitif.
Embarquement immédiat ! "ten ... nine ... eight ... seven ... six ... five ... four ... three ... two ... one ... ignition ..."


(1) : en réalité les trous sont dans l'emmenthal !
(2) : sans doute une question de mémoire visuelle (les accords sur le manche de guitare sont plus "expressifs" que sur le clavier) mais surtout mon manque de maîtrise du piano.
(3) : en tapant ce titre sur un moteur de recherche on tombe sur une chorale gays-lesbiennes canadienne.

Sommaire


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Sommaire

Les filles des chèques postaux

(mes copines)

Musique : 1983
Paroles  : 2007

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Sommaire

Les yeux noirs

(d'un alliage exact)

Musique : 2004
Paroles  : 2006

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Sommaire

8ème Sigma

(conte agnostique)

Musique : 1981
Paroles  : 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Sommaire

L'île d'autrefois

(bal(l)ade islandaise)

Musique : 2006
Paroles  : 2006

Texte :

L’Islande représente la seule partie émergée de la dorsale de Reykjanes (prolongement de la medio Atlantique), cette cicatrice de la croûte terrestre qui sépare les plaques tectoniques européenne et nord-américaine d’environ 2 centimètres par an. L’île naît. Œuvre tectonique. Pousse d’atlantique.

L’île est jeune : 20 millions d’années seulement. Rapportée à une vie humaine, c’est un bébé de 4 mois. Elle reproduit, face aux yeux écarquillés des géologues, certains des évènements qui ont rythmé la vie de la terre depuis ses débuts, là ou semble s'écrire la genèse. C’est en sorte une île d’autrefois.
A l’échelle des temps géologiques, la lave s’y écoule régulièrement. Avant d’être complètement érodée, elle se gante de mousse vert pâle. On peut citer quelques éruptions aux caractères particuliers :
- Entre 1783 et 1784, le Laki crache de telles quantités de souffre et de cendres dans l’atmosphère que les scientifiques lui attribuent le net refroidissement et les phénomènes météorologiques extrèmes qui touchent l’Europe tout le reste de la décennie. C'est également le plus grand épanchement lavique des temps historiques (30 mètres de hauteur sur 525 km²).
Quant aux historiens, ils évoquent les famines provoquées par ce changement climatique parmi les causes de la Révolution française.
- En 1963, à quelques encablures du littoral sud et en quelques jours, une éruption sous-marine fait apparaître l’île de Surtsey .
- Tout près de là, mais en 1973, le volcan Eldfell se forme brutalement sur l'île d'Heimaey. Les images des islandais arrosant jours et nuits les coulées de lave font le tour du monde. Une partie de la ville de Vestmannaeyar sera détruite mais le port sera sauvé.
- En 1996, une éruption se produit sous le Vatnajökull, le plus grand glacier d'Europe d'une superficie égale à la Corse. La glace fond et un lac se forme sous la calotte que le volcan n'a pas encore percé. Après quelques jours, les 3 kilomètres cubes d'eau retenue vont dévaler dans la plaine pour se jeter dans l'océan en charriant d'énormes blocs de glace. Le débit de la Skeiðará va passer de 200 à ... 45.000 m3/s en quelques heures. Un véritable "tsunami intérieur" qui ne fera pas de victimes mais emportera tous les ponts et l'nfrastructure routière sur une bande de 20 km !

... à suivre (PAGE EN CONSTRUCTION)

Musique :

Sommaire


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Sommaire

Capital

(semantic song)

Musique : 2006
Paroles  : 2006

Texte :

Seule chanson à n'avoir aucun sens, capital décline en une simple phrase les différentes acceptions d'un même mot.
Un exercice de style quelque peu surréaliste.
Un petit délire. Rien de plus.

Le ridicule du propos est amplifié par l'emphase de l'accompagnement musical.
L'effet est encore accru par la simulation d'une foule en transe (nous sommes bien au Shea Stadium ... mais en 1965, au moment où les Beatles font leur entrée dans le stade).

Musique :

J'ai hésité à développer le thème musical afin d'en faire un morceau un peu plus conventionnel (avec d'autres paroles, évidemment).
A voir.

Influences :

Après mûre réflexion, je crois discerner quelques accents du somptueux "A day in the life" (*) dans la rythmique de la guitare acoustique.
Je suis pourtant certain de ne pas avoir écouté ce morceau (comme tous ceux des Beatles) plus de quinze mille fois.

(*) : dernier titre du "Sgt. Pepper's" des Beatles.

 

Sommaire


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Sommaire

Ambitiocratie

(déni de philanthropie)

Musique : 1987
Paroles  : 2005/2007

Musique :

Ambitiocratie est, parmi tous les titres de définitif, le moins bien enregistré - c'est mon sentiment.
Il aurait du être plus "rock" qu'il ne l'est, mais je ne suis pas parvenu à créer des arrangements et une texture sonore assez dynamiques pour insuffler l'énergie nécessaire à la partition.
J'ai toujours péché sur la batterie. Or, c'est cet instrument (en réalité, la boîte à rythme du synthé) qui sert de fondation aux couches successives d'arrangements, pour une raison bien compréhensible de synchronisation et de tempo.
Reste qu'avec ma conversion à la MAO la donne a changé : la batterie peut même passer en dernier. Si, à l'avenir, je maîtrise mieux ce genre de morceaux, je peux envisager une refonte totale d'ambitiocratie.

Influences :

La tendance punk n'est peut-être pas perceptible dans la version proposée ici, mais dans ma tête (et guitare à la main) j'ai la sensation de jouer du Stranglers première époque ou du Clash.
A ce propos, je me suis fait une petite parodie "country and western" du légendaire "Anarchy in the UK" des Sex Pistols (que je devrais intituler Adventist in Utah).
Reste à l'enregistrer (comme pour la vingtaine de morceaux en attente !) et à la mettre en ligne (mais est-ce bien légal ?).

Texte :

Nous avons toutes les peines du monde à nous extraire de siècles de monarchie autant que de croyances messianiques. Il nous est encore difficile d'envisager la marche du monde sans guide reconnu ou homme providentiel.
Pourtant - plus en quelques décennies qu'en quelques siècles - le monde a changé, les sociétés ont évolué. La science et la philosophie, lorsqu'elles ont travaillé main dans la main, ont permis à l'homme de s'affranchir des barrières malthusiennes que la nature impose aux espèces et de s'émanciper en se construisant des perspectives et des utopies.
De fait, le monde - tel qu'il nous entoure et tel que nous le vivons et le faisons vivre - est le fruit de la mise en commun et en mouvement des intelligences de chaque être, sans exception, ayant vécu sur la planète. Nous y compris.

Pourtant une simplification de l'Histoire nous enseigne "les faits des grands hommes".
Comme si un Napoléon avait "fait" l'Histoire.
Il ne l'a pas plus "faite" que ses contemporains et l'a "subie" de la même façon.
Il fut seulement la représentation humaine d'une impasse politique historique : celle dans laquelle fut conduite une Révolution française écartelée entre des siècles de lente maturation et un temps d'action fulgurant, novateur mais constrictif.
Entre codes et guerres, il fit couler l'encre et le sang que la Révolution lui avait légués. Rien dans l'Histoire ne lui permettait de faire autre chose.
N'y voyons pas un déterminisme historique ; car si le personnage historique est le produit de l'Histoire, l'Histoire est le produit des hommes.
Faut-il en déduire que le personnage enfermé dans son parcours historique est moins libre que les anonymes coproducteurs de l'Histoire ? C'est une autre question.

Bonaparte devenant Napoléon est l'archétype du personnage installé dans l'Histoire par le hasard (au bon endroit, au bon moment) et une ambition pathologique.

Au travers d'un questionnement de simple bon sens (comment peut-on faire le bien commun quand on ne voit que son destin ?) Ambitiocratie n'a d'autre "ambition" que de pointer cette pathologie et le cadre dans lequel elle peut s'exprimer :  ici, le pouvoir personnel au coeur de la Vème république et de sa constitution de 1958.
Les dents qui rayent le parquet, sont le point commun à tous les présidents de la Vème - et, de façon plus caricaturale encore, aux trois derniers.
Mais peut-on attendre autre chose d'une vie politique constitutionnellement calquée sur les ambitions des uns et des autres ?

Le refrain et une ébauche de couplets étaient écrits lorsque Nicolas Sarkozy clama la phrase qui amorce la chanson.
Ne pouvant espérer une meilleure introduction, j'ai adapté les couplets (calife à la place du calife) à la situation, d'autant que nous étions en pleine campagne électorale.
Ainsi, à son origine, Ambitiocratie n'est pas une chanson "anti-sarko" ... ni par la suite d'ailleurs : ce serait trop réducteur.

La démocratie participative portée par la candidate rassembleuse de la gauche est une idée qui a pris racine dans des démarches politiques, syndicales  et associatives.
Cette idée, sans doute trop jeune ce 6 mai 2007, me semble être une réponse d'avenir à notre souffreteuse "ambitiocratie" Gaullienne.

Sommaire


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire

Aérophagya

Musique : 1984

J'ai acheté (très cher) le Korg M1 pour la richesse de ses sons et - surtout - pour son séquenceur 8 pistes qui me permettrait de réifier les airs que j'ai dans la tête. Aérophagya est le deuxième morceau que j'en ai tiré (après "souvenirs" ... toujours dans mes tiroirs). Pièce exclusivement synthétique et se suffisant à elle même, je la sers telle quelle - sans les adjuvants analogiques que sont ma voix et ma guitare. On m'a souvent dit qu'elle "faisait musique de film". Pourtant, je l'ai composée sous l'influence de Mozart (peu cinéphile, paraît-il) et de ses sublimes fantaisies (la touche de piano répétée, lancinante, monophonique puis altérée d'Aérophagya rappelle celle de la fantaisie KV475). Quant au titre, c'est du pur foutage de gueule : il moque les enrobages dont on couvre les mots pour les rendre plus seyants, plus attractifs et plus commercialisables, tels les parfums, noms d'artistes ou autres yaourts. D'où le contre-pied "cron-bneu" ...

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Sommaire

Le mouton de l'espace

(-- ----- -- ----)

Musique : 1981
Paroles  : 2004 (1981 pour le titre et le final)

Musique :

Au début, il y avait une chansonnette sur laquelle je fredonnais quelques syllabes incongrues - qui ont d'ailleurs laissé l'affirmation eponyme mais dénuée de sens "je suis le mouton de l'espace".
L'accompagnement guitare de l'époque, très "Brassens", a été retranscrit au piano avec une touche protoreggae/ska que l'on peut retrouver dans le "ob-la-di, ob-la-da" des Beatles.
C'est aussi ce modèle qui a influencé l'écriture de cuivres mi-bandas mi-boîte de jazz.
Quant aux choeurs questionneurs, ils devaient être féminins. Je me suis résolu à pitcher ma voix de quelques tons (en ralentissant la bande pendant le chant et en changeant d'octave). Je ne suis pas mécontent de l'effet  "cartoons" qui s'en dégage ; tout cela ne fait pas très sérieux et ça me convient.

Texte :

"MB" ayant gagné le concours "contons le mouton" (face à son seul mais éminent concurrent Loulou), je peux désormais révéler à la face du monde interloqué les arcanes du "mouton de l'espace".

L'image holographique d'une jeune fille dansant le long d'un doux rivage ; un homme mûr qui tente de rejoindre ce mirage : voilà de quoi allonger quelques lignes façon "Odyssée" sur ce fameux démon de midi qui ici vaut bien des déboires à notre Ulysse.
C'est cette propension à vouloir retrouver sa jeunesse au travers de l'amour qui est narrée ici.

Le texte n'est pas aussi nébuleux qu'une écriture très imagée le laisse supposer. Traduisons le dernier couplet :

"L'horloger (ici, celui qui voudrait remonter les aiguilles du temps) vespéral (il bascule vers le soir de sa vie) a noyé son passé dans le reflux fatal de vingt vagues brisées (ses tentatives se heurtent aux vingt irrémédiables années qui le séparent de sa jeunesse). Une rive s'éloigne quand l'autre se rapproche (... mais en sens inverse du premier couplet : son embarcation le ramène vers la rive qu'il fuyait, celle - innommable - qui nous fauchera un jour ou l'autre). Tout autour l'horizon fait figure de reproche." (ce démon de midi reste une pulsion tabou, comme toutes celles liées au sexe et à la mort. L'envoûté ressent son entourage comme exorciste)

De la même façon, le brouillard peut se lever sur les autres couplets et sur le refrain. J'ai tendance à visualiser cette chanson à la manière pittoresque et souvent aérienne d'un Hayao Miyazaki : Kiki la petite sorcière suivant les oies sauvages de collines en villages ; à ceci près qu'ici les collines seraient seins et les villages pubis.
Seul le titre n'a aucune signification !

Au fil des vers, ce qui apparaissait comme un bonheur palpable se dégrade et s'éloigne. Aussi, ce morceau - comme "8ème Sigma" - , peut sembler noir et pessimiste (une aberration pour qui me connaît un peu !).
Il n'en est rien.
Mes chansons se veulent positives : qu'il s'agisse de dédramatiser la séparation ("l'amour enCDD") ou la mort ("8ème Sigma") ou de regarder devant soi avec confiance ("Singing out").

L'amour n'est pas un remède à la mort ; c'est dit ! Le démon ne nous frappera plus !
Alors, demain matin, s'il nous vient à tomber éperdument amoureux, l'âge (le nôtre comme celui de l'être aimé) ne devrait plus avoir d'importance.
Il suffira d'aimer la personne pour ce qu'elle est et non pour la représentation rassurante qu'on peut être tenté de s'en donner.

Mais y a-t-il plus irrationnel que le sentiment amoureux ?

Sommaire


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire

Singing in

(tuo gnignis)

Musique : 2006 (1981 pour le break)
 
Vous êtes toutes et tous époustouflés par les délicieuses harmonies enveloppant la structure faussement erratique de singing in. Le souffle onirique qu'il provoque en vous est indéniable. Vous ne pouvez le réprimer.

Je vais pourtant vous faire une confidence qui va quelque peu diluer l'exaltation hallucinée qui vous habite - mais gardez la pour vous : cet instrumental n'est rien d'autre que le break de singing out ... lu à l'envers !

"Le hasard fait bien des choses" ! (l'obscurantiste)

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Sommaire

J'laisse couler l'eau

(sus à l'écomoralisme)

Musique : mai 2007
Paroles Loulou : 2007 (?)

Musique :

Investi de ma première commande officielle, j'ai composé le morceau le soir même. Puis je l'ai laissé mûrir quelques temps (à moins que ce ne soit la flemmardise de l'enregistrer, tâche ô combien fastidieuse et pesante).
J'ai fini par remplacer le 3ème couplet par un pont (une fois au pieu j'deviens maboule) assez dynamique et dont je ne suis pas peu fier (ben ouais !) malgré l'encombrement sonore que provoque la profusion d'instruments sur ce passage.
Mais puisque je me lance dans la M.A.O. (Musique Assistée par Ordinateur) je vais pouvoir les réenregistrer sur 64 pistes (étant donné que toutes les parties synthé de ce morceau et des filles des chèques postaux ont pu tenir dans la mémoire interne de mon Korg M1). 

Texte :

Ce premier exercice(1) - consistant à enrober de musique le texte d'un autre - ne m'a pas posé de problème existentiel particulier.
Curieusement, j'avais déjà abordé un thème assez proche dans l'obscurantiste avec une conclusion (nous sommes tous des Ogm radioactifs et pourtant l'on vit et l'on fait l'amour, on chante et on rit ) qui me semble en phase avec le propos de Loulou.

Qui est donc ce Nicolas Hulot pour "noter", du haut de son hélicoptère, les propositions environnementales des uns et des autres ?
Le développement durable est indubitablement une étape cruciale dans l'histoire de l'humanité mais la façon dont on nous le jette à la figure me hérisse le poil !
Non contents de débiter des âneries scientifiques (2), nos grands moralisateurs télécologistes nous la jouent "repentance" et se gardent bien d'aborder certaines questions essentielles comme celle de notre adaptation à un monde changeant mais pas forcément plus dur.
Notre rapport à la nature reste passablement mystique. Cela me semble préoccupant. Je l'écris dans les contributions suivantes au "blog cgt - Grenelle de l'environnement" :
post 1
post 2
post 3
Ce n'est que mon avis (mais je le défends !)



(1) : Pas tout à fait. J'avais mis en musique 3 poèmes du poète savoyard Michel Etievent vers 1990 (lors de ma période de quasi inactivité musicale) mais j'ai perdu le livret ... et oublié la musique.

(2) : Par exemple :
-  "sauvons la planète" (elle en a vu d'autres ! La présence humaine est chiure de mouche en comparaison des évènements que la terre et la vie qu'elle abrite, ont subis)
-  "la pollution au CO2" (ce truc que nous expirons 15 fois par minute est donc un polluant !)
-  "la nature est équilibrée" ou "la nature fait bien les choses" (idées reçues antédarwiniennes)
-  "la fonte de la banquise élève le niveau des océans" (faites donc l'expérience à l'apéro !)
-  etc.

Sommaire


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Sommaire

Leurs maris

(démo)


Musique : juin 2007
Paroles Loulou : 2007 (?)       


Texte :

Voir Loulou ...

Musique :

Orchestration minimale pour le deuxième opus de Loulou :

- la guitare en picking, jouée deux fois à l'identique (la 12 cordes du pauvre ...),
- la même guitare, mais rythmique cette fois-ci, et mixée crescendo,
- une voix nue, sans adjonction d'effets (ils me pourrissent le son) mais doublée - comme la guitare - pour donner un peu de relief et de chaleur à l'ensemble.

Le résultat n'est pas exceptionnel. Il va vraiment me falloir abandonner la K7 et me lancer dans la "musique assistée par ordinateur" (MAO).
De plus, je pensais maîtriser le picking plutôt ardu en bas de manche mais dès qu'il faut faire face au micro ... j'ai le trac ! J'ai entassé une cinquantaine de prises pour un résultat très imparfait.

Je me suis consolé en qualifiant mon travail de "démo".
Car j'ai longtemps hésité entre la version light (seul à la guitare) et une véritable orchestration.
Après coup, il m'apparaît évident qu'il manque une batterie guillerette, quelques violons, une contrebasse, un contre-chant mais surtout un bon vieux gros piano droit désaccordé.

Je me suis donc promis de le réorchestrer, mais plus tard, après deux ou trois nouveaux morceaux, car celui-là commence à me soûler.

Sommaire


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Sommaire

Le fournisseur de haine

(diviser pour régner)

Cette démo est restée en l'état. Je n'avais nul besoin de la peaufiner dès lors que Tantrum* s'en chargeait avec talent. Seul, je ne ferai pas mieux. Alors restons en là.

* : JC (batteur multicarte et jovial), Sphane (prof de math quand il n'est pas guitar hero), Manu (bassiste virtuose et érudit) et moi-même. Après mon départ (en septembre 2010, pour raisons personnelles), le groupe a fusionné avec Noisy Rider pour créer G.A.S. FACTORY

[Edit] Il faut désormais les appeler "Paunchy".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Sommaire

La fatigue

(précédemment : "à la manière de Led Zep")

Même cron-bnote que pour "Le fournisseur de haine"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire